Economie

Pour relancer la croissance faut-il baisser les impôts ?

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Après l’annonce du budget de l’État 2019 et à l’orée du prélèvement à la source, les impôts sont plus que jamais dans la lumière. Et font toujours débat, entre ceux qui souhaiteraient voir diminuer les taxes pour stimuler l’économie et les pro-prélèvements obligatoires pour qui les impôts sont le garant d’une certaine cohésion sociale.

Martine Peyrard-Moulard
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© Istockphoto/ erhui1979

Ces exposés s’inscrivent dans le cadre d’un cours de rhétorique, ils ne reflètent en rien les idées et opinions personnelles des étudiants concernés.

Pour relancer la croissance faut-il baisser les impôts ?

Oui, évidemment

Caroline Thyss

Étudiante, 2année, présidente de l’association EBS Ambassadeurs EBS Paris, école de management

Non, surtout pas

Alexandre Delahaye

Étudiant 2année, vice-président de l’association EBS Ambassadeurs EBS Paris, école de management

L'avis de Caroline Thyss : Oui, évidemment

La France détient le triste record, avec le Danemark, du poids des prélèvements obligatoires, plus de 44 % du PIB. Cela pèse sur les revenus et le pouvoir d’achat des contribuables : les ménages ne peuvent dépenser davantage ou épargner et les entreprises manquent de moyens pour financer des investissements permettant d’être plus productif et compétitif. Moins d’impôts et moins de taxes, ce serait bénéfique à la croissance et à l’emploi. D’ailleurs, le gouvernement l’a bien compris, avec la mise en place, depuis 2018, de crédits d’impôts pour les entreprises, flat tax pour les revenus du capital ou réforme de l’impôt sur la fortune (ISF).

En plus, baisser ces prélèvements remotiverait ceux qui veulent prendre des risques, créer des entreprises, accepter plus de responsabilités et cela rendrait la France plus « business friendly ». Souvenons-nous du ras-le-bol fiscal des « bonnets rouges » en 2013, ces entreprises de transport qui refusaient de verser une écotaxe sur les autoroutes ou des « pigeons », ces autoentrepreneurs et créateurs de start-up contestant la hausse des taxes sur le capital et les cessions d’entreprises. Sans oublier l’importance de l’exil fiscal – entreprises comme particuliers –, qui prive l’économie de leurs dépenses, de leurs investissements et de leur épargne. Comme le dit Laffer, trop d’impôt tue l’impôt !

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