Pourquoi la France chasse les plus de 50 ans de l’emploi
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Pourquoi la France chasse les plus de 50 ans de l’emploi

Lucile Chevalier
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Les discriminations à l’embauche des plus de 50 ans sont fréquentes, mais considérées, inconsciemment, comme relativement « normales ». Or d’autres pays ont trouvé le moyen de valoriser leurs seniors actifs.

Après les jeunes, les seniors pourraient bien être les prochains à payer la facture du Covid-19. « Dès que le gouvernement va débrancher les aides, il va y avoir, partout, des plans de licenciements. Les seniors seront souvent les premiers visés, parce qu’ils coûtent plus cher et ensuite, ils peinent plus que tous les autres publics à retrouver un emploi », s’inquiète Benoit Serre, vice-président de l’Association nationale des DRH (ANDRH).

Cela s’est déjà vu, il y a 11 ans, lors de la précédente crise. Début 2009, « les plans de départs volontaires s’enchaînent. Et les salariés de 55 à 64 ans sont nombreux à quitter leur entreprise », écrivait alors le journaliste Éric Delon dans Les Échos.

« Certains subissent des pressions, mais beaucoup se portent volontaires, par fatigue ou encore par solidarité vis-à-vis des salariés plus jeunes », constatait Alain Petitjean, à l’époque directeur général du cabinet de conseil Sodie (groupe Alpha). Comme si les jeunes étaient plus légitimes à occuper un emploi que leurs aînés. C’est en effet l’idée qui domine dans le « système ».