Economie

Pourquoi le « smic jeunes » divise les économistes

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La baisse du salaire minimum pour les jeunes pourrait constituer un effet d’aubaine pour les employeurs qui auraient, de toute façon, embauché des jeunes. La mesure pourrait également entraîner un effet de substitution, au détriment des séniors. 

Mélanie Tavernier, professeure de SES
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© Getty Images/iStockphoto

Le contrat d’engagement jeune entrera en vigueur en 2022. Destiné aux moins de 26 ans sans formation ni emploi, ce nouveau dispositif proposera, en échange de 15 à 20 heures de formation ou d’accompagnement, une allocation allant jusqu’à 500 euros par mois.

Avec 20,9 % de chômage au premier trimestre 2021 (selon l’Insee) et un taux d’emploi particulièrement faible, les jeunes n’ont pas été épargnés par la crise sanitaire. Ce chômage de masse qui caractérise la jeunesse française est loin d’être inédit. Dans les années 1970, l’État avait mis en place les premiers dispositifs d’aide à l’embauche des jeunes et de soutien à la formation.

Éco-mots

Revenu minimum

Aide versée aux personnes sans emploi en échange d’un engagement à se réinsérer. Elle ne nécessite pas d'avoir cotisé pour l'obtenir.

Pourtant, les multiples politiques d’insertion professionnelle des jeunes qui se sont succédé n’ont pas réussi à résorber vraiment le chômage des jeunes. Alors comment permettre à ces derniers, notamment aux moins qualifiés, de s’insérer sur le marché du travail ? Une des possibilités pourrait être la mise en place d’un « smic jeunes ». Serait-ce alors la solution miracle ?

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