Sociologie
Pourquoi les riches américains sont les premières victimes de la « récession »
Sélection abonnésPlans sociaux dans la Silicon Valley, chute de la Bourse… 2022 restera comme une année noire pour les Américains les plus riches. C’est que la politique monétaire a changé de cap.
Erwan Pastol
© JEFFERSON SIEGEL/NYT-REDUX-REA
Le Wall Street Journal (WSJ) a été le premier à donner l’alerte. « Get Ready for the Richcession » (Tenez-vous prêts pour la récession des riches) titrait le journal financier, le 3 janvier dernier. De fait, les Américains aux plus hauts revenus et aux plus gros patrimoines traversent une phase difficile. La période est d’abord marquée par une vague de licenciements sans précédent dans la tech.
Ce secteur emploie beaucoup de diplômés des plus grandes universités du pays, qui sont très bien payés. Les salaires médians chez Meta (ex-Facebook) et Alphabet (ex-Google) s’établissent par exemple à 296 000 et 292 000 dollars annuels selon le WSJ. Or, dans les rangs de ces travailleurs « superstars », c’est la débandade. En un an, 200 000 salariés de la tech ont pris la porte, un pic ayant été atteint en janvier dernier avec 84 049 licenciements dans le secteur, selon le site spécialisé Layoffs.
Et Musk « perdait » 180 milliards…
Le coup de Trafalgar est peut-être plus impressionnant encore du côté des grandes fortunes américaines. Fin 2021, Elon Musk avait conquis le titre fort enviable d’homme le plus riche du monde, la valeur nette de son patrimoine se montant à 320 milliards de dollars. Un an plus tard, le fantasque patron de Tesla et SpaceX est entré, bien malgré lui, dans le Guinness World Records avec le titre d’« homme ayant perdu le plus d’argent de l’histoire », sa fortune personnelle ayant fondu d’environ 180 milliards de dollars entre novembre 2021 et novembre 2022.
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