Précarisation économique, pauvreté… la crise actuelle n’épargne pas les jeunes.
De nombreux secteurs comme la restauration ou les lieux culturels, qui les employaient massivement, se sont retrouvés à l’arrêt.
De plus, la crise économique que traverse la France ne facilite pas les perspectives d’embauche et une entrée sereine sur le marché du travail, notamment pour les moins qualifiés.
À lire : Crise : l'Association pour l'emploi des cadres veut aider les jeunes diplômés
Dans ce contexte, de nombreuses voix s’élèvent pour élargir le Revenu de solidarité active (RSA) aux plus jeunes.
Mise en place en 2009, cette aide sociale assure un revenu minimum (564,34 euros pour une personne seule) à presque deux millions de Français.

Graphique : Pour l'Éco, d’après une analyse réalisée par Les Échos.
Pour autant, les jeunes en sont exclus puisque l’un des critères d’éligibilité est d’avoir plus de 25 ans. Les jeunes se voient donc renvoyés vers d’autres mesures : bourses sur critères sociaux, Garantie jeunes ou aides financières de leur famille.
Précarisation économique, pauvreté… la crise actuelle n’épargne pas les jeunes.
De nombreux secteurs comme la restauration ou les lieux culturels, qui les employaient massivement, se sont retrouvés à l’arrêt.
De plus, la crise économique que traverse la France ne facilite pas les perspectives d’embauche et une entrée sereine sur le marché du travail, notamment pour les moins qualifiés.
À lire : Crise : l'Association pour l'emploi des cadres veut aider les jeunes diplômés
Dans ce contexte, de nombreuses voix s’élèvent pour élargir le Revenu de solidarité active (RSA) aux plus jeunes.
Mise en place en 2009, cette aide sociale assure un revenu minimum (564,34 euros pour une personne seule) à presque deux millions de Français.

Graphique : Pour l'Éco, d’après une analyse réalisée par Les Échos.
Pour autant, les jeunes en sont exclus puisque l’un des critères d’éligibilité est d’avoir plus de 25 ans. Les jeunes se voient donc renvoyés vers d’autres mesures : bourses sur critères sociaux, Garantie jeunes ou aides financières de leur famille.
Étendre le RSA à toute personne majeure apparaît comme une option simple à mettre en œuvre. Et pourtant, cette extension ne fait pas l’unanimité.
Lire aussi > Garantie jeune et missions locales, des accompagnements vers l'emploi nécessaires
Suivant la théorie libérale, on pourrait penser a priori que le RSA risque de créer une « trappe à inactivité ».
Trappe à inactivité
Mécanisme par lequel les inactifs ne sont pas incités financièrement à entrer sur le marché du travail.
Si un individu peut, via le versement d’une prestation sociale, obtenir un revenu sans travailler, il y a fort à parier qu’il renoncera au travail, se retrouvant ainsi prisonnier d’une trappe, c’est-à-dire d’un piège qui le dissuadera durablement de rechercher une activité professionnelle.
Et puis, généraliser le RSA entraînerait mécaniquement une hausse des dépenses publiques, mal venue dans un contexte où les finances publiques se sont largement dégradées.
À l’inverse, si on suit la logique keynésienne, les revenus de transfert jouent un rôle primordial dans la relance économique.
John Maynard Keynes
C'est l’un des grands économistes du XXe siècle (voir sa biographie). Sa Théorie générale pose les fondements de la macroéconomie en analysant les causes des fluctuations et du sous-emploi.
En bénéficiant du RSA, les jeunes verraient leurs revenus augmenter, ils dépenseraient, ce qui soutiendrait leur consommation et la demande globale, pierre angulaire de la croissance économique.
De plus, quand on songe à la relance, la catégorie de population qui bénéficie de l’augmentation de ses revenus n’est pas anodine.
On sait que la part du revenu qu’un individu consacre à ses achats, ce que l’on nomme sa propension à consommer, est d’autant plus importante que ses revenus sont bas.
Autrement dit, une augmentation des plus faibles revenus se traduira généralement par une hausse plus que proportionnelle de leur consommation.
Sachant cela, on constate qu’étendre le RSA aux jeunes s’inscrirait à la fois dans la lutte contre la précarité et ferait de la jeunesse un véritable levier de relance et de croissance.