Dans les pays qui peuvent se l’offrir, la vaccination s’accélère, le retour à la normale approche, les dettes gonflent. À coups de centaines de milliards d’euros et avec de grosses disparités selon les régions, les plans de relance déferlent sur des économies mutilées par les confinements. Joe Biden, le président américain, a ouvert le robinet budgétaire encore plus grand que Donald Trump.
Il s’apprête à glisser dans les poches des Américains 1 900 milliards de dollars empruntés à bas coût. Il leur donnera plus encore si son titanesque plan « infrastructures » n’est pas rejeté par le Congrès.
À lire Dette : trois dures leçons de l'histoire
Après la pandémie par le virus, l’euphorie par la relance.
Elle est politiquement inévitable et socialement nécessaire, mais la relance est-elle économiquement recommandable ? Ses vertus semblent claires, ses risques aussi. Si la relance Biden est surdimensionnée – ou sélectionne mal ses bénéficiaires –, elle pourrait entraîner l’économie américaine vers la surchauffe, obligeant la Réserve fédérale à remonter ses taux. En France, où 40 % de la consommation est importée, la relance risque de relancer les entreprises… étrangères.
Dans les pays qui peuvent se l’offrir, la vaccination s’accélère, le retour à la normale approche, les dettes gonflent. À coups de centaines de milliards d’euros et avec de grosses disparités selon les régions, les plans de relance déferlent sur des économies mutilées par les confinements. Joe Biden, le président américain, a ouvert le robinet budgétaire encore plus grand que Donald Trump.
Il s’apprête à glisser dans les poches des Américains 1 900 milliards de dollars empruntés à bas coût. Il leur donnera plus encore si son titanesque plan « infrastructures » n’est pas rejeté par le Congrès.
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Elle est politiquement inévitable et socialement nécessaire, mais la relance est-elle économiquement recommandable ? Ses vertus semblent claires, ses risques aussi. Si la relance Biden est surdimensionnée – ou sélectionne mal ses bénéficiaires –, elle pourrait entraîner l’économie américaine vers la surchauffe, obligeant la Réserve fédérale à remonter ses taux. En France, où 40 % de la consommation est importée, la relance risque de relancer les entreprises… étrangères.
La hausse des recettes fiscales ne serait alors pas au rendez-vous pour rembourser la dette. Si en plus, l’argent de la relance sert à maintenir en vie des entreprises zombies et des emplois non viables, elle freine la modernisation de l’économie, bridant sa productivité future.
Productivité
C’est le rapport entre la quantité produite d’un bien ou d’un service et le nombre d’unités d’un facteur de production utilisé (énergie, machines, matières premières, capital, humains, temps).
Plus de dettes et... de bulles
Depuis la crise financière de 2008, les politiques monétaires ont favorisé l’endettement et les bulles, sans vraiment relancer l’activité. Les banques centrales ne peuvent plus continuer à faire baisser leurs taux. C’est l’impasse.
Bulle spéculative
Situation de hausse du prix d'un actif financier ou immobilier au-delà de sa valeur réelle correspondant aux données économiques et financières réelles. Cette hausse résulte du mimétisme et des anticipations autoréalisatrices des spéculateurs.
Car si la croissance et l’inflation sont insuffisantes pour rembourser la dette Covid, il faudra envisager un jour des politiques de rigueur, un tête-à-queue extraordinairement difficile à vendre à des opinions publiques inondées d’aides d’État pendant 18 mois.
Pour affronter la crise, il existe d’autres méthodes que les chèques en blanc : renforcer l’offre, en assouplissant les réglementations. En diminuant la fiscalité, surtout les impôts les plus destructeurs à l’image de certains impôts de production, ce que le gouvernement français a commencé à faire.
C’est efficace, mais beaucoup moins populaire auprès des électeurs.