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Politique économique

Relance : diminuer la fiscalité plutôt que creuser la dette

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Dans une économie où se dessine la fin de la pandémie de Covid à mesure qu'avance la vaccination, certains pays optent pour la relance par la dette. Pour le rédacteur en chef de Pour l'Éco, Stéphane Marchand, ce choix pourrait entraîner une surchauffe, alors qu'il existe d'autres méthodes : renforcer l’offre, en assouplissant les réglementations.

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© Andrew Harrer - Pool Via Cnp/ZUM

Dans les pays qui peuvent se l’offrir, la vaccination s’accélère, le retour à la normale approche, les dettes gonflent. À coups de centaines de milliards d’euros et avec de grosses disparités selon les régions, les plans de relance déferlent sur des économies mutilées par les confinements. Joe Biden, le président américain, a ouvert le robinet budgétaire encore plus grand que Donald Trump.

Il s’apprête à glisser dans les poches des Américains 1 900 milliards de dollars empruntés à bas coût. Il leur donnera plus encore si son titanesque plan « infrastructures » n’est pas rejeté par le Congrès.

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Après la pandémie par le virus, l’euphorie par la relance.

Elle est politiquement inévitable et socialement nécessaire, mais la relance est-elle économiquement recommandable ? Ses vertus semblent claires, ses risques aussi. Si la relance Biden est surdimensionnée – ou sélectionne mal ses bénéficiaires –, elle pourrait entraîner l’économie américaine vers la surchauffe, obligeant la Réserve fédérale à remonter ses taux. En France, où 40 % de la consommation est importée, la relance risque de relancer les entreprises… étrangères.