Pourquoi réforme-t-on le système de retraites ?
Dans la plupart des pays européens, la démographie a largement évolué depuis la création de ces systèmes. L’espérance de vie s’est allongée, la natalité a baissé. Dans le même temps, la croissance économique a considérablement ralenti et le chômage a progressé.
Par conséquent, les actifs sur lesquels reposent les cotisations sont de moins en moins nombreux tandis que les retraités qui touchent une pension sont, eux, de plus en plus nombreux. Les systèmes de retraite sont désormais inadaptés à la démographie actuelle. S’ils veulent maintenir un régime viable dans le temps, les États doivent donc procéder à des réformes.
Quels sont les modèles possibles ?
Il existe deux modèles principaux. Dans un « régime par répartition », les pensions de retraite sont versées grâce aux cotisations prélevées au même moment sur les revenus professionnels des actifs. Le système repose sur une solidarité entre les générations. Les actifs financent le revenu de base de leurs aînés. C’est ce modèle qu’appliquent la France, l’Italie, l’Allemagne…
Pourquoi réforme-t-on le système de retraites ?
Dans la plupart des pays européens, la démographie a largement évolué depuis la création de ces systèmes. L’espérance de vie s’est allongée, la natalité a baissé. Dans le même temps, la croissance économique a considérablement ralenti et le chômage a progressé.
Par conséquent, les actifs sur lesquels reposent les cotisations sont de moins en moins nombreux tandis que les retraités qui touchent une pension sont, eux, de plus en plus nombreux. Les systèmes de retraite sont désormais inadaptés à la démographie actuelle. S’ils veulent maintenir un régime viable dans le temps, les États doivent donc procéder à des réformes.
Quels sont les modèles possibles ?
Il existe deux modèles principaux. Dans un « régime par répartition », les pensions de retraite sont versées grâce aux cotisations prélevées au même moment sur les revenus professionnels des actifs. Le système repose sur une solidarité entre les générations. Les actifs financent le revenu de base de leurs aînés. C’est ce modèle qu’appliquent la France, l’Italie, l’Allemagne…
L’autre système de référence est appelé « régime par capitalisation ». Dans ce cas, chaque individu cotise pour lui-même ou chaque entreprise pour ses salariés. Au cours de la vie professionnelle, les salariés placent leurs cotisations, collectivement ou individuellement, sur des supports d’investissement. Le rendement de ces placements forme un capital qui va permettre de dégager des pensions une fois les individus à la retraite. C’est le système qui prévaut aux États-Unis, par exemple.
Il y a réforme et réforme
Face à un même défi démographique, les pays européens font des choix différents. Certains, comme la France, la Belgique, l’Allemagne ou la Grande-Bretagne ont jusqu’ici décidé de conserver leur régime de retraite et de le modifier en changeant des paramètres : augmenter l’âge légal de départ à la retraite, opérer une diminution relative des prestations ou augmenter les cotisations, par exemple. On parle alors de réforme « paramétrique ». D’autres, comme l’Italie, la Suède, la Pologne ou la Lettonie ont décidé de changer complètement de régime. Il s’agit d’une réforme dite « systémique ».
Logique assurantielle ou assistancielle ?
En Europe, la plupart des pays appliquent un régime par répartition, dans une optique de solidarité intergénérationnelle. Mais selon les régimes par répartition, les pensions sont calculées de manières différentes.
En France, en Italie, au Luxembourg, la pension est considérée comme un revenu de remplacement du salaire. C’est une conception inspirée du système bismarckien, du nom du chancelier allemand Otto von Bismarck (1815-1898), figure emblématique de la protection sociale.
Le montant de la pension, qui varie selon les individus, est calculé en fonction du nombre d’années de travail et du niveau des salaires perçus. Plus on a perçu un salaire élevé durant sa vie active, plus on a cotisé (en valeur), plus le montant de la pension est élevé. C’est une logique assurantielle.
Mais il existe aussi une logique assistancielle. Le système beveridgien, fondé sur les idées de l’économiste britannique William Beveridge (1879-1963) pose, lui, le montant de la pension de retraite comme un revenu forfaitaire, indépendant du niveau de rémunération durant la vie active. La pension est versée à tous les retraités qui ont cotisé.
Son niveau est souvent faible. Il est donc complété grâce à des investissements, immobiliers par exemple. En France, le système de retraite actuel s’inspire surtout du système bismarckien bien que des nuances d’inspiration beveridgienne y aient été ajoutées.
De quoi vivent les retraités européens ?
D’après les chiffres de l’OCDE, en 2015, les retraités français tiraient 75 % de leurs revenus de l’argent que leur verse la collectivité. En Italie, en Allemagne et en Espagne, ce chiffre tourne plutôt autour de 70 %. Les retraités hollandais, eux, ne dégageaient que 43 % de leurs revenus de ces transferts. Le reste provient de l’argent mis individuellement de côté… ou d’une activité professionnelle maintenue.

Réversion
Retraite versée au décès du conjoint ou de l’ex-conjoint sous conditions.
Taux de remplacement
Pourcentage que représente la retraite (de base et complémentaire) par rapport au dernier revenu perçu.
Salaire annuel moyen
Dans les régimes de base des salariés, salaire qui sert de base au calcul de la retraite (25 meilleures années de la carrière).