Economie

Tourisme : pourquoi les saisonniers manquent à l’appel

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Plus de 100 000 jobs d’été risquent de ne pas être pourvus cette année. Cette pénurie de main-d’œuvre a des causes structurelles, comme l’accès difficile au logement. Et des causes plus conjoncturelles, comme la récente réforme de l’indemnisation du chômage.

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© Getty Images

Le phénomène est ancien, mais il prend des proportions inédites depuis la pandémie. Le manque de main-d’œuvre pour la saison estivale tient d’abord à des causes structurelles bien identifiées. La plus lourde d’entre elles est certainement la difficulté d’accéder à un logement temporaire dans les zones touristiques. Le gouvernement a promis l’ouverture de 1 300 places dans des résidences universitaires ou HLM dès cet été. La mesure est bienvenue, mais insuffisante. Le Groupement des hôtelleries et restaurations de France estime qu’entre 105 000 et 115 000 emplois saisonniers risquent de ne pas trouver preneurs cet été.

L’autre cause structurelle du manque de main-d’œuvre saisonnière dans l’hôtellerie-restauration est le déficit de travailleurs qualifiés. Pour y remédier, le gouvernement va financer des formations courtes (de 35 à 70 heures) pour 10 000 demandeurs d’emploi d’ici 2025. Là encore, mesure louable, mais il faudrait bien plus. La dernière enquête « Besoins en main-d’œuvre » de Pôle Emploi révèle que serveur et employé de cuisine sont les deux métiers les plus demandés par les employeurs en 2023, l’agence enregistrant 390 510 projets de recrutement dans l’hôtellerie-restauration.

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