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Politique économique

Travail domestique dans le PIB : la contribution invisible des femmes

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Pilier de l’économie informelle, le travail domestique est encore majoritairement assumé par les femmes. Cette répartition sexuée des tâches à la maison est à la fois l’une des conséquences et l’une des causes des inégalités professionnelles femmes-hommes.

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© Getty Images/iStockphoto

C’est une composante méconnue, mais essentielle de notre économie. Selon la dernière étude en date pour le cas français, le travail domestique générait en 2010 une valeur égale à un tiers du produit intérieur brut de notre pays.

Pour parvenir à cette estimation, l’économiste Delphine Roy1 a d’abord circonscrit un périmètre intermédiaire du travail domestique, regroupant les activités liées à la cuisine, au ménage, au linge et aux soins des enfants, mais intégrant également les courses, les jeux avec les enfants ou encore le bricolage et le jardinage.

Dans cette acception, 21 heures 30 sont dévolues en moyenne au travail domestique dans l’emploi du temps hebdomadaire des Français. Mais ce volume varie fortement selon le sexe. Les femmes en couple et mères d’au moins un enfant y consacrent en moyenne 34 heures hebdomadaires contre 18 pour les hommes dans la même situation familiale.

Non déclarée, la production domestique est, avec l’économie souterraine, l’un des deux piliers de l’économie informelle. Et sa valeur potentielle est vertigineuse.