Utopie dangereuse pour les uns, vrai projet de société pour les autres, le revenu universel de base n’est pas une idée neuve. Il a été testé sous diverses formes depuis les années 1960 au Canada, en Inde, ou plus récemment en Finlande et en Allemagne. En Alaska également, où depuis 1982, tous les habitants de cet état américain reçoivent chaque année une petite somme (1 000 à 2 000 euros) tirée des énormes profits générés par l’exploitation du pétrole.
Financement & conséquences
En France, on n’a pas de pétrole pour financer un revenu universel, mais on a des idées. En 2017, l’association Mon revenu de base a lancé une collecte de fonds auprès des particuliers pour financer des revenus de base, et étudier leur impact sur ses bénéficiaires. En deux ans, six personnes ont été tirées au sort pour recevoir sans conditions 1 000 euros par mois pendant un an. L’idée est séduisante, mais comment la financer ? « Il faut juste décider de le faire, c’est un choix politique, affirme Louis D’Eramo, secrétaire de l’association.
Utopie dangereuse pour les uns, vrai projet de société pour les autres, le revenu universel de base n’est pas une idée neuve. Il a été testé sous diverses formes depuis les années 1960 au Canada, en Inde, ou plus récemment en Finlande et en Allemagne. En Alaska également, où depuis 1982, tous les habitants de cet état américain reçoivent chaque année une petite somme (1 000 à 2 000 euros) tirée des énormes profits générés par l’exploitation du pétrole.
Financement & conséquences
En France, on n’a pas de pétrole pour financer un revenu universel, mais on a des idées. En 2017, l’association Mon revenu de base a lancé une collecte de fonds auprès des particuliers pour financer des revenus de base, et étudier leur impact sur ses bénéficiaires. En deux ans, six personnes ont été tirées au sort pour recevoir sans conditions 1 000 euros par mois pendant un an. L’idée est séduisante, mais comment la financer ? « Il faut juste décider de le faire, c’est un choix politique, affirme Louis D’Eramo, secrétaire de l’association.
En France, le revenu de base pourrait être sécurisé par une imposition répartie sur la consommation, le tourisme et le transport, par exemple.
Louis D’EramoSecrétaire de l’association Mon revenu de base.
Mais qui acceptera encore de ramasser les poubelles ou de laver les chambres des hôpitaux si tous les citoyens ont la garantie de bénéficier d’un revenu minimum sans contrepartie ? « La critique selon laquelle les gens arrêteraient de travailler à cause du revenu de base ne repose sur aucune donnée scientifique, explique Louis D’Eramo.
"Au contraire, notre association a permis de constater qu’une nouvelle dynamique se met en place pour les bénéficiaires d’un revenu universel de base. Un individu touchant un RSA (revenu de solidarité active) à 557 euros peut, avec 1 000 euros par mois, sortir de la spirale dans laquelle il est piégé, réparer sa voiture, se soigner, payer ses dettes, voire se reloger dans un endroit où il y a plus de travail. »
Une démarche collective
« La réflexion sur le revenu de base universel implique aussi de se demander quelle activité est vraiment utile pour la société, et de redéfinir ce qu’est “un travail” », complète Clément Cayol, doctorant en sociologie à l’université de Lille et chargé de mission à la municipalité de Grand-Synthe, où il étudie les conditions de mise en place de ce revenu de base à l’échelle locale.
« C’est aussi plus de liberté pour réfléchir à la façon dont on veut organiser sa vie », ajoute le doctorant. Sujet simple en apparence, la mise en œuvre d’un revenu universel de base impliquerait une transformation radicale de la société, et une réflexion collective et individuelle sur notre rapport au travail – rémunéré ou pas.
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