Economie

« Zéro charges » ou comment créer à bon marché des emplois

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Implanté en France en 2009 après la crise financière, le dispositif d'exonération des cotisations sociales patronales a contribué à faire croître l’emploi plus vite dans les « petites » firmes. L’emploi dans ces entreprises s’avère particulièrement sensible au coût du travail pour les rémunérations proches du Smic, selon une étude. 

André Zylberberg, Directeur de recherche émérite, centre d’économie de la Sorbonne
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© Kateryna Babaieva via Pexels.

La différence entre le coût du travail supporté par l’entreprise et le salaire net perçu par l’employé provient des cotisations sociales, celles payées par le salarié et celles payées par son employeur. Diminuer le coût du travail tout en préservant le pouvoir d’achat des salariés nécessite donc de réduire ces cotisations. Telle est la philosophie qui guide les politiques dites de « baisses de charges ».

Elles existent depuis 1993 et les évaluations disponibles indiquent que, sur le long terme, elles ont permis de créer ou de sauvegarder un grand nombre d’emplois.

Éco-mots

Cotisations patronales

Correspondent aux cotisations sociales payées par l’employeur. Elles s’ajoutent au salaire brut pour constituer le coût total du travail pour l’employeur.

Le cas de 2008

Néanmoins, certains économistes jugent que ces politiques n’ont pas d’effet sur l’emploi en période de récession car, dans cette situation, il y a un manque de débouchés pour les biens produits par les entreprises. Elles n’embaucheront donc pas de personnel supplémentaire et les exonérations de cotisations permettraient simplement aux chefs d’entreprise d’augmenter les salaires.

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